Le pouvoir de la voix authentique en littérature : les ouvrages ownvoices
JS Éditions, l'arc-en-ciel de l'humanité.
Pourquoi des ouvrages ownvoices ?

S’il y a bien un lieu où les voix se mélangent et où les histoires prennent vie grâce à l’imagination des auteurices, c’est l’univers littéraire. Il existe cependant un concept qui émerge de plus en plus comme une puissante force pour la diversité et l'authenticité dans la littérature
: les ouvrages ownvoices. Ces récits portent la voix de ceux dont l'expérience de vie rejoint celle des personnages qu'ils créent, offrant une nouvelle perspective sur la narration. Aujourd’hui, nous plongeons dans le monde des ouvrages ownvoices, pour explorer leurs points forts, leurs possibilités mais aussi les limites qu'ils peuvent rencontrer.
Qu'est-ce qu'un ouvrage ownvoices ?
Le terme ownvoices (littéralement "voix propre" en anglais) a été popularisé par Corinne Duyvis, une autrice néerlandaise, pour désigner les œuvres où les auteurs partagent une identité marginale avec leurs personnages. Cela signifie que les auteurices ownvoices écrivent sur des expériences de vie qu'iels ont vécues personnellement, qu'il s'agisse de leur identité culturelle, de leur orientation sexuelle, de leur handicap
ou d'autres aspects de leur vie.
Les points forts des ouvrages ownvoices
Les points forts des ouvrages ownvoices sont multiples. Parmi eux :
1. l’authenticité et la profondeur : les ouvrages ownvoices apportent une profondeur et une authenticité uniques à leurs personnages et à leurs histoires. Les émotions, les défis et les triomphes sont dépeints avec une clarté et une empathie qui résonnent auprès des lecteurices.
2. la représentation juste : ces récits offrent une représentation juste et précise de groupes marginalisés, qui ont souvent été mal représentés ou stéréotypés dans la littérature traditionnelle.
3. l’élargissement des horizons : Les ouvrages ownvoices permettent aux lecteurices de découvrir des expériences de vie différentes de la leur, encourageant ainsi l'empathie, la compréhension et la sensibilisation.
Ce que les ouvrages ownvoices permettent
Grâce à ces points forts, les ouvrages ownvoices permettent un empowerment
: les auteurices ownvoices peuvent se sentir habilités à partager leurs histoires, à éduquer et à inspirer les autres membres de leur communauté. Ils permettent également un changement culturel
en normalisant la diversité et en mettant en lumière des expériences souvent méconnues.
Limites des ouvrages ownvoices
Malgré tous leurs avantages, les ouvrages ownvoices présentent quelques limites qu’il convient de lister.
1. Une représentation monolithique : bien que les ouvrages ownvoices offrent une perspective authentique, il est important de reconnaître que chaque individu a une expérience unique. L'idée que chaque auteurice ownvoices représente toute une communauté peut être réductrice.
2. Une charge émotionnelle : écrire sur des expériences personnelles peut être émotionnellement éprouvant pour les auteurices ownvoices, et certain·es pourraient préférer ne pas partager ces aspects de leur vie.
3. Une pression de représentation : les auteurices ownvoices peuvent ressentir une pression pour représenter leur groupe de manière parfaite, ce qui peut être accablant.
4. Une pression à l’outing : les auteurices ownvoices peuvent se sentir obligé·es de divulguer leur identité dans des circonstances qui ne leur conviennent pas.
Conclusion
En conclusion, les ouvrages ownvoices jouent un rôle crucial dans la diversification
et l'enrichissement de la littérature contemporaine.
Ils offrent une voix authentique et une nouvelle perspective aux lecteurices, tout en permettant aux auteurices de partager leurs expériences uniques. Cependant, il est important de reconnaître les limites et de comprendre que chaque histoire, chaque auteurice et chaque expérience sont uniques. La littérature ownvoices
est une invitation à explorer des mondes nouveaux et variés, tout en respectant la complexité de l'expérience humaine.
Chez JS Éditions, nous privilégions les ouvrages ownvoices pour porter la voix des auteurices concerné·es. Qui mieux que Suzanne Borrhomée pour parler de colorisme et d’héritage culturel
? Qui mieux que Sasha Laguillon pour faire vivre un·e personnage non-binaire ou autiste
? Qui mieux qu’Anatole Jolly pour mettre en scène un héros trans
? Et qui mieux qu’une éditrice queer et handi pour tenir une maison d’édition ainsi engagée
?